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Libération

Rabibochage franco-allemand de façade

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Schröder n'écarte pas de futurs projets industriels communs.
publié le 27 octobre 2004 à 2h44

Berlin, de notre correspondante.

Le chancelier Gerhard Schröder a vraiment un humour ravageur. Commentant les deux rencontres au sommet de son ministre de l'Economie Wolfgang Clement et de son homologue français Nicolas Sarkozy ­ qui ont eu lieu après des semaines de fâcherie ­, le chancelier s'est exclamé, hier : «C'est toujours mieux de se voir que de se faire une guerre de communiqués par journaux interposés.» Mais lorsqu'il a fallu expliquer les divergences industrielles franco-allemandes et le contenu des dossiers abordés, les ministres s'étaient envolés... laissant le soin à leur porte-parole de commenter la «bonne entente» retrouvée. Hier matin, le ministère de l'Economie allemand persistait à considérer que le projet de Sarkozy de fusionner les chantiers navals français et allemands pour donner naissance à un «EADS naval» était prématuré (Libération d'hier). Mais, dans l'après-midi, le ton était déjà plus amène. Tout au plus estimait-on que la chose n'était pas exclue mais prendrait encore du temps... Apparemment, le chancelier était passé par là. Interrogé sur ce dossier empoisonné à l'occasion du Conseil des ministres franco-allemands à Berlin (lire p. 7), Gerhard Schröder a vanté «la success story EADS». Et d'ajouter : «Pourquoi ne serait-il pas possible d'étendre un tel succès à d'autres domaines économiques, si les conditions sont réunies ?»

Cependant, depuis la fusion des groupes Aventis-Synthélabo, les Allemands de Hoechst (la partie allemande d'Aventis) ont eu