Une signature, mais pas un chèque en blanc. La CGT-Cheminots (majoritaire au sein de l'entreprise publique) a annoncé hier qu'elle allait finalement signer l'accord sur la prévention des conflits à la SNCF, et rejoindre ainsi CFDT, Unsa, CFTC, Fgaac et CFE-CGC. Dans un discours d'ouverture, Didier Le Reste, le secrétaire général de la CGT-Cheminots, juge que «l'engagement de la CGT est de nature à améliorer le dialogue social et les conditions de transport des usagers». L'instance dirigeante de la fédération syndicale a décidé par 66 voix pour et 1 contre d'entériner l'accord en s'appuyant sur les débats avec les adhérents qui avaient été organisés depuis quelques semaines sur tous les sites SNCF. Ce geste de la CGT est cependant accompagné d'un corollaire moins décontracté. Le syndicat reste farouchement opposé à toute idée d'une loi instaurant un service minimum ou garanti. Promettant même au gouvernement qui inscrirait un tel projet à l'agenda parlementaire une grève de grande ampleur qui dépasserait le cadre de la SNCF.
Baguette magique. Cette hypothèque législative (lire ci-contre) conduit justement FO (6,61 % aux élections professionnelles) à refuser de signer : «Ce protocole marque un net recul par rapport aux dispositions actuelles en créant de nouvelles obligations aux organisations syndicales sans en créer aucune pour l'entreprise», note la centrale. Qui juge que le rallongement du préavis de grève de cinq jours à trois semaines «n'est pas de nature à faire changer