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Libération

EDF se met à nu pour y voir clair sur son avenir

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L'entreprise a dévoilé deux stratégies, le «repli» ou le «développement».
publié le 28 octobre 2004 à 2h45

Si l'on en croit EDF, il y a en ce moment un groupe d'une quinzaine de personnes, présidé par l'ancien président de France Télécom Marcel Roulet, qui sont en train de se rincer l'oeil, tous les mercredis matin, dans une salle de réunion de Bercy. Et que voient ces veinards ? «Une entreprise qui se met à poil, comme aucune ne l'a fait auparavant», assure un cadre d'EDF. Bigre. «Et c'est très désagréable pour nous», poursuit-il.

«Transparence». La direction financière d'EDF planche depuis le début du mois, devant ladite commission Roulet, pour faire la lumière sur sa situation financière. Et pour l'instant cet exercice de strip-tease comptable semble, à en croire plusieurs membres de la commission, de bonne qualité. Même les plus sceptiques reconnaissent qu'«il y a un vrai effort de transparence de la part d'EDF». «On a accès à des chiffres auxquels on n'avait pas accès auparavant», confirme un bon connaisseur de la maison.

Après cet exercice de mise à nu qui doit se terminer à la mi-novembre, la commission ­ composée de syndicalistes, de députés, de deux représentants du Trésor et de personnalités dites «indépendantes» ­, devra répondre à la fausse question rédigée par Nicolas Sarkozy : est-ce qu'EDF a, oui ou non, besoin d'argent et donc d'ouvrir son capital à des investisseurs privés ?

Hier, la direction a présenté deux scénarios stratégiques pour l'avenir. Le premier, dit «de repli», envisage la cession de tous les investissements à l'étranger du groupe, à l'exception de la p