Et si l'accord sur la prévention des conflits, signé aujourd'hui à la SNCF, permettait d'échapper à une loi sur le service minimum ? Officiellement, il n'en est pas question. Cet accord a beau être «à la fois historique et prometteur», comme l'a dit hier le ministre des Transports Gilles de Robien, il n'a pas calmé les députés UMP et UDF qui veulent à tout prix imposer une loi aux syndicats. Le ministre lui-même affirmait dès vendredi que cet accord n'empêcherait pas le gouvernement de légiférer sur le service minimum. «Opposer l'accord et la loi est un faux débat, a-t-il déclaré dans une interview au Courrier picard. Les deux s'articulent fréquemment. L'accord est souvent indispensable, en amont comme en aval de la loi.» Certes. Mais le communiqué publié hier par les services de Robien laisse aussi entendre que, si la CGT se montrait aussi coopérative sur la «prévisibilité du service et sa continuité», le recours à la loi ne serait peut-être plus nécessaire. D'autant que la CGT et la CFDT ont bien précisé que si le gouvernement persistait à vouloir imposer une loi sur le service minimun, il prendrait le risque d'un conflit social majeur, remettant en question l'accord à la SNCF.
Le problème, c'est que les députés de la majorité, s'ils reconnaissent le pas en avant de la CGT, restent largement favorables à une loi. «L'alarme sociale est une bonne chose, note Hervé Novelli, chef de file des députés libéraux de l'UMP. Mais cela n'a rien à voir avec le service minimum. Seule la