Berlin de notre correspondante
Ce sont les tractations de la dernière chance. Aujourd'hui la direction de Volkswagen (VW) et les représentants du syndicat IG Metall doivent se retrouver pour le dernier round des négociations salariales entamées en septembre (Libération du 14 septembre). Si les deux parties ne trouvent pas un accord aujourd'hui, VW pourrait connaître la première grande grève de son histoire. IG Metall a donné hier un avant-goût du possible conflit : 30 000 ouvriers de Wolfsburg, le siège social du constructeur, ont cessé le travail durant deux heures en signe de protestation contre les propositions de la direction, qualifiées d'«inacceptables».
Comme à chaque négociation salariale, IG Metall a mis la barre assez haut, en réclamant une revalorisation des salaires de 4 %. Mais assez rapidement le syndicat a rabaissé ses prétentions à 2,2 %. Seul hic, de son côté, la direction n'a pas bougé d'un iota. Elle estime nécessaire d'économiser 30 % de la masse salariale d'ici à 2011, soit 2 milliards d'euros. Ce qui passe, d'après elle, nécessairement par un gel des salaires durant deux ans. Faute de quoi, VW ne sera plus aussi compétitif que ses concurrents. Et risque de finir comme Opel, qui a annoncé il y a quinze jours 10 000 suppressions d'emplois en Allemagne.
«Nous avons un problème dramatique de coûts sur les sites allemands, a affirmé hier Peter Hartz, le directeur des ressources humaines de VW, dans un entretien à la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Nous fabriquo