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Libération

Messier entendu par le gendarme de la Bourse

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L'ex-PDG de Vivendi a dû justifier ses pratiques hier devant l'AMF.
publié le 29 octobre 2004 à 2h47

Plus de deux ans après le départ de Jean-Marie Messier de Vivendi Universal (VU), l'Autorité des marchés financiers (AMF) devrait enfin décider si elle a quelque chose ou non à reprocher à l'ex-PDG. Hier, la commission des sanctions du gendarme de la Bourse entendait Messier, son ex-directeur financier et bras droit, Guillaume Hannezo, et l'actuel PDG, Jean-René Fourtou. Catherine Gros, ancienne responsable de la communication de VU, et Dominique Thouvenin, l'un des commissaires aux comptes, étaient aussi attendus. Cette audition, non publique, est la suite logique de la procédure de sanction ouverte il y a un an par l'autorité administrative, à la suite d'une enquête de quatorze mois qui avait fait état de nombreuses fautes commises par Vivendi et son ancien PDG.

Parmi les reproches adressés par l'AMF à l'équipe Messier figure la façon dont elle avait comptabilisé trois de ses filiales : Cegetel, Maroc Télécom et Elektrim. Les choix effectués auraient permis d'améliorer les résultats pour l'année 2001. La communication financière exagérément optimiste est aussi montrée du doigt. Comme la phrase «le groupe va mieux que bien» prononcée par Messier le jour où son groupe affichait 13,6 milliards d'euros de pertes. Enfin, l'AMF soupçonne l'ex-PDG de VU et son ancien bras droit d'avoir réalisé un délit d'initié à la fin de l'année 2001. Les deux hommes avaient exercé un plan de stock-options, puis vendu des actions en réalisant des plus-values de plusieurs millions d'euros alors q