Menu
Libération

Volkswagen dans l'impasse sociale

Article réservé aux abonnés
Premières grèves annoncées, après l'échec des discussions entre syndicats et direction.
publié le 29 octobre 2004 à 2h47

Berlin intérim

Le syndicat IG Metall a annoncé hier soir la fin de quatorze ans de paix sociale chez Volkswagen. Sur fond de négociations salariales au point mort, les premières grèves d'avertissement devaient, selon un porte-parole, se tenir dès la nuit dernière sur les sites de Hanovre et de Braunschweig, dans le nord-ouest de l'Allemagne. L'usine d'assemblage de pièces détachées de Kassel devait aussi être touchée. Dans la soirée, le négociateur de la direction avait annoncé que, faute d'accord, de nouvelles discussions étaient prévues la semaine prochaine.

La convention collective du premier constructeur automobile européen a expiré à minuit cette nuit, et avec elle l'interdiction légale de cesser le travail. Volkswagen, souvent cité en modèle pour ses relations sociales apaisées, n'a jamais vécu de grève générale. Les dernières grèves d'avertissement, qui durent en général une heure sur quelques sites, remontent à 1990.

Les représentants d'IG Metall, qui ont accepté de revoir leurs prétentions salariales à la baisse (+ 2,2 % au lieu de 4 %), ont préparé le personnel à une issue douloureuse. «La pression est très importante, le résultat final ne provoquera pas d'explosion de joie, a prévenu le chef de la délégation, Hartmut Meine, mais nous voulons négocier pour ne pas en arriver à la situation d'Opel», qui a annoncé 10 000 licenciements rien qu'en Allemagne.

Dès hier matin, la publication des résultats du troisième trimestre avait jeté un froid. Sur les neuf premiers mois d