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Libération

Au Brésil, le marché automobile roule pour l'alcool

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Pour contourner la hausse des cours du pétrole, les acheteurs se tournent vers des véhicules mêlant essence et éthanol.
publié le 1er novembre 2004 à 2h49

Envolée des cours du pétrole aidant, le Brésil redouble d'ardeur pour les biocarburants. En septembre, 32 % des voitures vendues dans le pays étaient à «bicombustible» ou flex fuel, contre 4,3 % seulement en 2002, indique l'Association des constructeurs automobiles (Anfavea). Une part qui pourrait atteindre 50 % en 2005. Créée par le constructeur américain Ford au milieu des années 80, cette technologie permet à un véhicule de fonctionner soit à l'essence, soit à l'éthanol (un biocombustible à base de canne à sucre), ou avec un mélange des deux.

Plusieurs constructeurs étrangers ont lancé des véhicules flex fuel : Volkswagen et General Motors en 2003, puis Fiat cette année. Les Français s'y mettent. Renault vient ainsi de présenter sa Clio Hi-Flex au Salon de l'automobile de São Paulo et s'apprête à la commercialiser. Le groupe Peugeot-Citroën PSA a annoncé des modèles pour 2005.

Principal avantage : la souplesse pour l'utilisateur. «En fonction du prix à la pompe, le client peut choisir n'importe quelle proportion essence-alcool, explique Alain Tissier, l'un des responsables de la filiale brésilienne de Renault. Grâce au logiciel de la voiture, le moteur s'adapte au mélange.» En cas de hausse des prix, l'automobiliste privilégie ainsi l'éthanol : «La facture d'un plein d'essence est de 300 reals (82 euros) et de 180 pour le flex fuel (50 euros)», calcule Alain Tissier.

Le Brésil est déjà coutumier des biocarburants. Dans les années 80, 90 % des voitures produites dans le pays