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Libération

Dopées au jus de carottes

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La trentaine, Delphine et Virginie viennent d'ouvrir un bar à jus et à soupes, Boost, dans le centre de Paris.
publié le 2 novembre 2004 à 2h50

«L'idée de monter un bar à jus nous vient d'Australie. Là-bas, il y en a partout et ça marche bien. Vu le climat en France, on a ajouté les soupes, et pour que ce soit rentable, des salades et des sandwichs. Tous nos produits sont frais. En rigolant, on se dit qu'on est une alternative à McDo... C'est la première fois qu'on se lance dans la restauration. Nous sommes diplômées d'une école de commerce. Après plusieurs années de travail à l'étranger, et la trentaine arrivant, nous ne voulions plus avoir un patron sur le dos. Alors on s'est lancées. De l'idée à l'ouverture fin juillet, il s'est passé trois mois. Nous avons repéré le local car nous habitons dans le quartier. Il était dans un sale état et tout petit: 15 mètres carrés. Nous avons fait les travaux nous-mêmes, nos copains nous ont aidées pour le carrelage, l'installation de la cuisine...

Dès l'ouverture, ça a marché. L'espace est tout petit, mais on s'en sort. On fait beaucoup de ventes à emporter. On savait que ça allait être dur, mais pas à ce point. On fait tout : de la cuisine à la compta en passant par le nettoyage, les courses et les fournisseurs. Dès 8 heures du matin, nous épluchons les fruits et les légumes, préparons sandwichs et salades. C'est un peu rébarbatif mais on n'arrête pas de blablater. Heureusement, on s'entend très bien. Quand l'une n'a pas la pêche ou n'a pas envie de voir du monde, l'autre prend le relais. On se connaît depuis dix ans, nous avons voyagé ensemble et fait de l'humanitaire. Vivre