Berlin de notre correspondante
La sixième journée de négociations salariales chez Volkswagen (VW) s'est ouverte hier dans une atmosphère tendue. Pour tenter d'influencer le cours des discussions, 12 000 ouvriers ouest-allemands ont participé à des grèves tournantes. Le mouvement a débuté hier matin à l'usine de Brunswick, avant de s'étendre à Cassel, Emden, Salzgitter et Wolfsburg, siège de VW. En fin de journée, la direction du premier constructeur automobile européen et le syndicat de branche IG Metall n'avaient toujours pas trouvé d'accord. Interrompues en fin de soirée, les négociations doivent reprendre aujourd'hui.
Garantie. Depuis le 14 septembre, c'est la guerre des nerfs. La direction de VW veut économiser 2 milliards d'euros d'ici à 2011, dont la moitié en gelant les salaires pendant deux ans. De son côté, IG Metall a limité ses demandes de revalorisation salariale à 2,2 % (contre 4 % au début des négociations). Mais exige une garantie de l'emploi pour les 103 000 salariés employés en Allemagne de l'Ouest. Jeudi dernier, après un mois de négociations infructueuses, la période dite de «paix sociale» est arrivée à expiration. Pour la première fois depuis quatorze ans, les ouvriers de VW ont déclenché des grèves d'avertissement d'une ou deux heures. Si les deux parties n'arrivaient pas à une solution au cours de la nuit, IG Metall a brandi l'ultime menace : la grève illimitée. Ce qui constituerait une première dans l'histoire de VW. «Une telle grève serait suicidaire»,