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Libération

Fiscalité : Sarkozy met de l'eau dans ses critiques

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En visite en Hongrie, le ministre des Finances a estimé légitimes les écarts de fiscalité.
publié le 3 novembre 2004 à 2h50

Un petit voyage au bord du Danube, et Sarkozy a cessé de s'en prendre aux pays de l'Est, qu'il accusait encore récemment de dumping fiscal. Au terme d'une visite officielle de deux jours à Budapest, en Hongrie, le ministre des Finances français et son homologue magyar Tibor Draskovics ont estimé hier «légitimes» les écarts de fiscalité entre l'est et l'ouest de l'Union européenne, à condition que la concurrence fiscale demeure «loyale». Une position bien plus modérée que celle adoptée par le même Sarkozy début septembre, lorsqu'il avait suggéré de conditionner les aides européennes aux dix nouveaux membres de l'Union à une hausse de la fiscalité qui les rapprocherait de la moyenne des Quinze, afin de répondre «à l'angoisse des Européens» face aux délocalisations. Cette proposition avait suscité un tollé de Budapest à Prague, tous les nouveaux entrants louchant sur l'exemple de l'Irlande, qui a profité de son entrée dans l'Europe pour attirer les entreprises avec une fiscalité-plancher.

Changement de ton hier, donc, Sarkozy et Draskovics s'étant «entendus sur la légitimité de la concurrence fiscale, qui reflète les différences de compétitivité et de choix sociaux et politiques, dès lors que cette concurrence demeure loyale». Le Français a aussi précisé qu'il y a «une très grande conscience en Hongrie des risques de faire une politique fiscale trop agressive». Les deux pays se sont entendus pour soutenir la réflexion de la Commission qui vise à «l'harmonisation de l'assiette de