Berlin de notre correspondante
Trente mille emplois sauvés à Volkswagen. En échange de la garantie de l'emploi, le syndicat IG Metall a renoncé aux augmentations de salaire. L'accord scellé hier midi, après vingt-sept heures de négociations entre la direction de Volkswagen (VW) et le syndicat de la métallurgie, ne pouvait pas mieux tomber. Le matin même, l'Office allemand du travail venait d'annoncer une hausse de 55 000 chômeurs supplémentaires en octobre par rapport à l'année précédente portant le taux de chômage à 10,1 % de la population active.
Pour satisfaire les marchés financiers et améliorer sa compétitivité, la direction du premier constructeur européen s'est fixée pour objectif d'économiser 2 milliards d'euros d'ici à 2011, dont la moitié en coûts salariaux. IG Metall a accepté le gel des salaires jusqu'à fin 2007. Pour lui faire avaler la pilule, la direction a promis le versement d'une prime exceptionnelle de 1 000 euros en mars 2005. VW s'est par ailleurs engagé à ne procéder à aucun licenciement sec dans ses six usines ouest-allemandes jusqu'à fin 2011. Le nouveau 4x4, basé sur la Golf, sera fabriqué à Wolfsburg. De son côté, IG Metall a accepté une plus grande flexibilité dans la pratique des heures supplémentaires, avec la mise en place d'un compte épargne temps. Quant aux nouveaux embauchés, ils ne bénéficieront plus des salaires maison de VW, supérieurs de 20 % au reste de la métallurgie allemande.
«C'est un compromis honnête», a assuré Harmut Meine d'IG Metal