Bruxelles (UE), de notre correspondant.
L'Europe parviendra-t-elle à devenir l'économie la plus compétitive du monde en 2010 ? C'était l'ambition de l'«agenda de Lisbonne», adopté en mars 2000 par les chefs d'Etat et de gouvernement des Quinze, qui, à l'époque, voyaient le plein emploi à portée de main. Quatre ans plus tard, dont trois de croissance anémique, les désormais Vingt-Cinq, réunis depuis hier soir et jusqu'à ce soir à Bruxelles, vont essayer de relancer un processus sérieusement enlisé, au point que Romano Prodi, le président sortant de la Commission, n'hésite pas à parler d'«échec».
L'agenda, c'est une liste de plus d'une centaine de mesures qui vont du global au particulier et impliquent les différents niveaux de pouvoir, européen, national et local. Il stipule l'ouverture totale à la concurrence des télécoms ou de l'énergie, le branchement Internet des écoles. Il fixe un objectif chiffré de taux d'emploi ou de simplification administrative.
Quatre ans plus tard, seules les actions relevant de l'Union ont été en grande partie réalisées, la Commission ayant joué efficacement son rôle de chien de garde. Pour le reste, les résultats sont très variables : il n'y a que la Finlande et la Suède qui soient, par exemple, parvenues à consacrer 3 % de leur PIB à la recherche mais, d'un autre côté, douze Etats ont atteint les objectifs fixés pour la pénétration de l'Internet. Dans un rapport rendu public mercredi, Wim Kok, l'ancien Premier ministre néerlandais, reconnaît que «