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Le délégué FO Veolia licencié

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Le ministère contredit la décision de l'Inspectiondu travail.
publié le 5 novembre 2004 à 2h52

Avec la droite au pouvoir, les délégués syndicaux en conflit avec leur direction ne doivent plus compter sur leur statut protégé pour éviter un licenciement. Le ministère du Travail vient d'accorder à Veolia Environnement (VE, ex-Vivendi) le droit de révoquer pour «faute grave» le délégué FO, Christophe Mongermont. La décision prise par l'entreprise en mars avait été refusée par l'inspection du travail. Mais, après recours hiérarchique de la part de Veolia, Gérard Larcher, le ministre du Travail, a annulé le 25 octobre la décision de l'inspection, autorisant Veolia à se débarrasser sur-le-champ du délégué FO.

Que reproche-t-on à Christophe Mongermont ? Des «absences injustifiées», indique le courrier adressé par le ministère et signé du directeur des relations du travail, Jean-Denis Combrexelle. Le représentant de FO consacrerait «l'exclusivité de son temps de travail à l'exercice de ses mandats de représentant du personnel alors qu'il ne dispose plus d'un nombre d'heures de délégation suffisant depuis septembre 2001». Ce qui revêtirait une «gravité suffisante pour justifier un licenciement». Pour Mongermont, qui estime avoir respecté ses crédits d'heures, «il s'agit d'une décision politique, pilotée par Veolia».

Depuis plusieurs années, le délégué FO bataillait contre sa direction, qu'elle soit incarnée par Messier, ou aujourd'hui par Henri Proglio. Il contestait notamment la réorganisation du groupe en une seule unité économique et sociale. Une réforme, acceptée en 2001 par