à Ajaccio
Le petit pataquès politico-gazier vient de trouver son terme : les prix du gaz pour les particuliers n'augmenteront que de 3,8 % cet automne. En déplacement à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), Nicolas Sarkozy a annoncé vendredi que sa proposition d'une hausse des tarifs de 3,8 % serait bien «appliquée». Ce qu'a confirmé Matignon dans la soirée. Au grand jeu du «qui rase gratis», le ministre de l'Economie a donc gagné la partie contre Jean-Pierre Raffarin. Décidé à quitter Bercy dans les habits du champion du pouvoir d'achat des ménages, Sarko avait qualifié mercredi d'«extravagante» l'hypothèse d'une hausse de 8,2 % proposée par Gaz de France et soutenue par le Premier ministre.
Avertissement.
Surtout, Sarkozy refusait mordicus d'endosser l'impopularité d'une annonce que Raffarin lui-même entendait éviter. De la haute politique. Jeudi, lors de leur petit déjeuner hebdomadaire, Sarko s'en prend violemment au Premier ministre : «Si tu veux que ça soit moi qui parle, c'est simple, j'annonce une hausse de zéro.» Dans la nuit de jeudi à vendredi, le locataire de Bercy fait plancher ses conseillers pour trouver une solution lui permettant d'annoncer une hausse a minima.
A en croire ses services, Sarkozy consulte Jean-François Cirelli, PDG de Gaz de France et ancien directeur adjoint de cabinet de Raffarin, lequel a en fait appris le chiffre final de 3,8 % en écoutant la radio vendredi ! Même bras d'honneur aux responsables de la Commission de régulation de l'énergie, habitue