Berlin, de notre correspondante.
Encore un débat qui en dit long sur le mauvais état de la nation allemande. Tant sur le plan politique que sur le plan économique. Alors que le chancelier Gerhard Schröder a stoppé net vendredi après-midi le projet de supprimer la fête nationale du 3 Octobre, jour de la réunification allemande, l'opposition chrétienne-démocrate et le patronat allemand, qui réclament le retour à la semaine de 40 heures, au lieu des 35 à 38 heures actuelles, sont repartis à l'assaut ce week-end. Redoutant que le SPD, le parti au pouvoir, ne cherche maintenant à sacrifier une fête religieuse, Edmund Stoiber, le président de la CSU (soeur bavaroise de la CDU) a déclaré hier au quotidien Bild am Sonntag : «Nous devons tous travailler un peu plus en Allemagne. C'est le seul moyen d'obtenir plus de croissance, de sécuriser les emplois, et d'augmenter les recettes publiques». Le retour de la semaine de 40 heures représenterait, selon les calculs du BDI (fédération patronale), l'équivalent de la suppression de onze jours fériés, et permettrait de rehausser le niveau de la compétitivité allemande.
«Banqueroute».
Pour le SPD, il est hors de question d'ouvrir pour l'instant le débat sur l'allongement du temps de travail hebdomadaire. Reste alors la suppression d'un autre jour de congé. Mais à part le 1er Mai, politiquement intouchable, le gouvernement n'a en magasin que des fêtes religieuses, d'où l'inquiétude de l'opposition chrétienne-démocrate. «Que l'on soit prêt à "ven