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Libération

Wolber: la CGT presse Michelin de négocier

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La justice a demandé vendredi la réintégration des salariés licenciés en 1999.
publié le 9 novembre 2004 à 2h55

Les ex-salariés de Wolber, réintégrés par le conseil des prud'hommes de Soissons vendredi (Libération du 6-7 novembre) ne veulent pas perdre de temps. Par courrier, l'union locale CGT (syndicat majoritaire de l'entreprise) interpelle Edouard Michelin, le PDG de Michelin (la maison mère de Wolber), ainsi que le Premier ministre. Le juge des prud'hommes a demandé à l'entreprise d'organiser la réintégration des salariés licenciés entre 1999 et 2000, par le biais d'une négociation d'entreprise dans les deux mois. Problème pour Michelin : en juillet 1999, l'usine de pneus de vélos qui les employait a été fermée et délocalisée en Inde.

Dans sa lettre à Edouard Michelin, Alain Butez, secrétaire général de l'union CGT de Soissons, place la direction devant ses responsabilités : «Le juge a annulé l'ensemble de la procédure de licenciements économiques collectifs concernant Wolber (...). Vous avez alors décidé à tort de fermer l'entreprise en 1999, il convient donc de tirer toutes les conséquences de cette erreur.»

La CGT demande par ailleurs à Jean-Pierre Raffarin d'intervenir : «Vous pouvez beaucoup en facilitant la tenue de cette nécessaire négociation collective.» Notant que «le projet de loi relatif à la réforme du droit du licenciement pour motif économique», elle insiste sur le renforcement du dialogue social entre les partenaires sociaux, notamment avant d'entamer des restructurations.

En 1999, après l'annonce de la suppression de 7 500 postes dans le groupe (dont ceux de Wolber)