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Libération

A dix ans, l'Eurostar veut aller plus vite.

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Anniversaire discret et un projet de Paris-Londres en 2 h 15 en 2007.
publié le 16 novembre 2004 à 3h01

Londres, de notre correspondante.

Le dixième anniversaire de l'Eurostar devait être fêté comme un grand événement. Il l'a été plus modestement hier, à Londres, après avoir été annulé une première fois, pour éviter toute indécence après le déraillement d'un train survenu il y a une semaine dans le Berkshire, à la porte de Londres.

Pour le célébrer, les dirigeants d'Eurostar ont invité le tandem Ben Langlands et Nikki Bell, deux artistes qui travaillent sur l'espace, l'architecture, les codes et signes, à s'emparer d'une motrice de l'Eurostar pour la refaçonner en symbole des échanges entre capitales européennes (1). La motrice a pour l'occasion été placée sur une barge sur les eaux de la Tamise.

Le dixième anniversaire de l'Eurostar a surtout été l'occasion d'annoncer un changement de stratégie de l'une des liaisons ferroviaires les plus fréquentées d'Europe. En effet, Waterloo Station, gare actuelle d'arrivée à Londres, devrait être abandonnée au profit de la gare de Saint-Pancras, plus au nord de la ville, et qui est un point d'accès plus nourri du réseau national britannique. Le temps de voyage est de 2 h 35 de Paris, depuis le réaménagement du tronçon britannique de la ligne. Il serait réduit à 2 h 15 lors de la mise en fonction de la gare de Saint-Pancras en 2007.

Avec 59 millions de passagers transportés depuis 1994 et 7 millions espérés pour 2004, Eurostar continue de prendre des parts de marché aux compagnies aériennes comme aux compagnies de ferries. Sur la liaison Paris