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Libération

Gaz : Sarkozy taclé avant de quitter Bercy

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La Commission de régulation de l'énergie critique sa décision de limiter la hausse des prix.
publié le 17 novembre 2004 à 3h02

Alors que le bilan des huit mois de Nicolas Sarkozy à Bercy suscite diverses évaluations, le ministre hyperactif, à deux semaines de son départ, vient de recevoir un mauvais point de la part de la Commission de régulation de l'énergie (CRE). Celle-ci, allégrement court-circuitée par Bercy dans le feuilleton de la hausse des prix du gaz (Libération du 6 novembre), vient de se payer, courtoisement mais fermement, Sarko, dans un avis publié au Journal officiel du 14 novembre.

Pour mémoire, le ministre avait publiquement pris position contre Matignon, dénonçant l'extravagance de la hausse proposée par Gaz de France (8,2 %) pourtant conforme ­ voire inférieure ­ à ce que Gaz de France était en droit d'attendre de la formule d'élaboration du prix en vigueur (qui tient compte de la variation des prix du brut).

Le ministre de l'Economie, qui refusait d'endosser une forte hausse des prix pour préserver son image de garant du pouvoir d'achat, a finalement annoncé une hausse plus limitée pour les tarifs de distribution publique (5,2 % en moyenne). Les deux tarifs concernant les plus petits consommateurs (utilisation du gaz pour la cuisine et l'eau chaude) n'augmenteront que de 3,8 %, les autres tarifs (dont ceux qui concernent les PME et les professions libérales) progressant davantage, de 6,5 % à 7,5 %.

«Le gouvernement n'apporte aucune justification ni méthode de calcul permettant d'expliquer la hausse proposée», écrit la CRE, qui juge notamment insuffisantes les hausses réservées aux e