C'est le VRP le plus cher du monde. La minute de Bill Gates s'évalue autour de 200 dollars, rien qu'en dividendes de ses propres actions de la firme qu'il a créée, Microsoft (1). A ce tarif, pas étonnant que la journée passée par Gates en France hier ait été ultrarentabilisée : Bill face à des responsables administratifs, Bill à l'Unesco, Bill à l'Elysée, Bill devant des étudiants... La veille, c'était le Danemark, où il a notamment rencontré le Premier ministre, Anders Fogh Rasmussen, pour parler de politique d'immigration.
La mise en scène du Bill Gates Tour 2004 évoque les crus précédents : l'homme entre dans les salles à pas rapides, talonné d'une noria de suiveurs, mélange de chargés de communication et de cadres sup de la firme. Sert un sourire un poil tordu aux photographes, quand le show est public. Puis repart vers son rendez-vous suivant après avoir, au choix, signé un gros contrat (hier, Dassault Systèmes), un accord pour aider le tiers-monde à accéder à l'Internet (à l'Unesco), causé de l'avenir des rapports Nord-Sud (avec Jaques Chirac) ou exprimé sa vision du futur (aux Arts et Métiers).
Homme-vitrine de sa propre firme, Gates incarne toujours autant Microsoft, quatre années après qu'il a cédé sa place de patron à Steve Ballmer. Désormais «architecte en chef», il s'affiche en penseur officiel de l'entreprise et évoque régulièrement ses think weeks où il s'isole pendant une semaine pour réfléchir. Il pose toujours en boy-scout milliardaire, convaincu que son bou