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Libération

Loi Galland: l'échec de Sarkozy à faire baisser les prix

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publié le 20 novembre 2004 à 3h07

C'est quasiment foutu. Portée par Nicolas Sarkozy depuis juin dernier et soutenue avec acharnement par Michel-Edouard Leclerc, la promesse d'une baisse durable des prix des grandes marques dans les hypers est compromise. Jeudi soir, après une énième réunion qui se voulait «décisive» à Bercy avec les protagonistes de ce dossier ultrasensible, le ministre de l'Economie a dû passer la main... Faute d'avoir pu imposer sa vision d'une réforme radicale de la loi Galland, qui régit, depuis 1996, les rapports entre fournisseurs et distributeurs sur fond de prix sans cesse à la hausse, au détriment des consommateurs. Et faute de temps pour conclure : le 1er décembre, l'agité de Bercy quittera son ministère pour prendre la tête de l'UMP. Du coup, cette réforme inachevée a été vidée de sa substance. Elle ne comporte plus que neuf «grands principes consensuels». C'est peu pour un processus qui a semé la confusion chez les industriels et les distributeurs, et suscité des espoirs déçus de baisse des prix d'au moins 2 % chez les organisations de consommateurs.

D'autant que le dossier est maintenant transmis à Matignon, avec bien peu de chances d'en sortir indemne : Raffarin n'a jamais été fou à l'idée d'une réforme radicale de la loi Galland, redoutant des effets déflationnistes (suppressions d'emplois, etc.). De quoi satisfaire Christian Jacob, le très chiraquien ministre délégué au Commerce : depuis juin dernier, il a multiplié les croche-pattes à son ministre de tutelle. Jeudi soir, il a