Des poids lourds à l'assaut de Paris. Cinq convois de camions, partis dans la matinée de plusieurs régions, convergeaient hier soir vers Paris, à l'appel de l'Organisation des transporteurs routiers européens (Otre). Ils demandent au gouvernement des aides pour remédier à la crise qui frappe le secteur du transport routier. «Plus de 500 camions (150 selon le ministère des Transports, ndlr) sont sur les routes», se félicitait hier soir Gilles Mathelié-Guinlet, délégué général de l'Otre, qui revendique 3 000 PME sur environ 41 000 entreprises.
Répondant au risque de blocage de la capitale, le préfet de police de Paris, Jean-Paul Proust, a menacé hier soir les transporteurs qui doivent arriver mercredi midi à Paris de «suspension immédiate» de leur permis de conduire s'ils devaient entraver la circulation, alors que le ministère affirmait hier avoir proposé sans succès une réunion.
Cette manifestation traduit le malaise d'une profession qui dit être prise en étau entre la concurrence européenne accrue et une hausse des coûts. Dans un communiqué en forme de cahier de doléances, TLF, autre organisation patronale, a détaillé la semaine dernière «le train de hausses qui affecte la bonne santé des entreprises» : coûts sociaux, péages, assurances, et, pour couronner le tout, la flambée «alarmante» du prix du gazole (+ 25 % entre janvier et novembre 2004). Si elles divergent sur les stratégies à suivre, les fédérations estiment insuffisantes les mesures récentes prises par le gouver