Jérusalem, de notre correspondant.
Les quatre années d'Intifada ont lourdement grevé l'économie palestinienne. Un rapport de la Banque mondiale, publié mardi et intitulé «Quatre ans : Intifada, bouclages et la crise de l'économie palestinienne», indique que la moitié de la population palestinienne vit sous le seuil de pauvreté (soit 1,60 euro par personne et par jour) et que 16 % de la population ne bénéficient pas du minimum de calories requis, selon les critères de la FAO et de l'OMS.
Chômage de masse. Les experts de la Banque mondiale mettent en cause directement les entraves de l'armée israélienne et l'absence de «liberté de circulation des personnes et des biens». «Sans un assouplissement majeur du régime des bouclages et des couvre-feux [et] sans un progrès significatif des réformes [au sein de l'Autorité palestinienne] afin de faciliter les investissements privés, on ne peut pas présager une amélioration efficace de l'économie palestinienne», précise le rapport. Nigel Roberts, directeur de l'agence de la Banque mondiale dans les Territoires palestiniens, préconise «une ouverture des frontières vers l'exportation des produits palestiniens» ainsi que «l'emploi en Israël d'ouvriers palestiniens» à l'avenir, «même après l'achèvement de la barrière de sécurité».
Certes, le produit intérieur brut a augmenté de 6 % en 2003, mais les revenus y sont inférieurs de 36 % par rapport à la période précédant l'Intifada, compte tenu de l'accroissement de la population. Le chômage est d'