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Ces Turcs déjà européens

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Dans l'attente de la décision des Vingt-Cinq sur l'ouverture des négociations, le 17 décembre, jeunes diplômés et chefs d'entreprise militent à fond pour l'adhésion à l'Europe.
publié le 29 novembre 2004 à 3h12

Istanbul envoyé spécial

Murat Sarayli est fier de sa trouvaille. L'autocollant qu'il exhibe ressemble à l'évidence au drapeau européen. Mais à y regarder de plus près, c'est bien un croissant oriental qui vient se marier, de façon harmonieuse, aux douze étoiles des Vingt-Cinq. En légende et en anglais : «Ouvrez votre coeur». Du quatorzième étage de la tour d'Istanbul qui abrite son association de jeunes entrepreneurs turcs, Murat Sarayli, qui gère un groupe de 450 salariés dans l'hôtellerie et les biotechnologies, mène campagne. La Commission européenne a donné son feu vert à l'ouverture de négociations d'adhésion avec la Turquie, mais la décision finale sera prise le 17 décembre par les chefs d'Etat européens. Et, à l'image de ses 70 millions de compatriotes, Murat Sarayli retient son souffle. Il sait que ses autocollants, appliqués sur les cartons expédiés en Europe et sur les cargos turcs en partance pour le Vieux Continent, ne suffiront peut-être pas. Mais, comme tous, il ne croit pas à une décision négative. L'enjeu, économiquement, est trop important. Et pour des raisons souvent très différentes, chefs d'entreprise et étudiants attendent avec impatience la sentence des Vingt-Cinq.

Software et mobiles.

Zeynep Meriç, 27 ans, jeune femme au look occidental, espère elle aussi que la décision sera positive. Cette dirigeante d'entreprise dispense ses conseils aux PME turques dans la perspective d'une adhésion à l'Union européenne. «On sent que les choses ont changé depuis quelq