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Libération

Bug syndical à Schneider Electric

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Fin de la grève débutée il y a quinze jours par les informaticiens suite au retrait de la CFDT.
publié le 1er décembre 2004 à 3h16

Lyon, correspondance.

Dominique va retourner ce matin au travail «avec un putain de mal de ventre». Après plus de quinze jours de grève et d'occupation de site (Libération d'hier), les informaticiens de Schneider Electric ont subitement décidé hier après-midi à Grenoble de mettre fin à leur mouvement. Sans aucune nouvelle proposition de la direction sur leurs revendications, à savoir des garanties et des compensations financières concernant l'externalisation du département informatique de Schneider chez Cap Gemini en février prochain.

Les grévistes ont fini par se ranger à l'avis de la CFDT. Le syndicat majoritaire avait depuis dimanche fait part de son «pessimisme» sur l'issue de la grève. Pour Maurice Carrebourg, délégué CFDT, il était «évident» que la direction n'irait pas plus loin dans les négociations. Malgré cet avertissement, ils étaient, lundi, encore 88% à voter la reconduction. Mais hier, après avoir multiplié les réunions avec les salariés, la CFDT est remontée au créneau, demandant la tenue d'une nouvelle assemblée générale. Cette fois, les partisans de la grève ont récolté à peine 60 % des suffrages. La CFDT, qui avait pourtant annoncé lundi qu'elle n'irait jamais à l'encontre de l'avis des salariés, a alors annoncé qu'elle se retirait du mouvement. «Je crois que ça en a déstabilisé beaucoup d'entre nous. Il y a eu une sorte de perte de confiance dans le mouvement», explique un salarié. A l'issue de longues heures de débats, la CGT a fini elle aussi par décider l