L'issue de la bataille que se livrent Noël Forgeard, le patron d'Airbus, et Philippe Camus, le coprésident d'EADS, semble imminente. Selon toute vraisemblance, Arnaud Lagardère devrait profiter, mercredi, de la réunion des actionnaires français d'EADS (l'Etat et Lagardère en détiennent chacun 15 % du capital) pour préciser ses intentions quant au renouvellement de Philippe Camus, dont le mandat expire en juillet 2005. Libération avait révélé, il y a deux semaines, qu'Arnaud Lagardère avait l'intention de nommer Noël Forgeard au poste de coprésident d'EADS. L'annoncera-t-il dès mercredi ? «L'ordre du jour de ce conseil ne fait pas mention de la question de la succession. Lagardère pourrait très bien se donner encore un peu de temps», assure un proche du dossier.
Pourtant, samedi, la révélation que le coprésident allemand d'EADS Rainer Hertrich quittera son poste l'an prochain annonce que le dénouement de cette incroyable guerre d'influence est proche. «Il est temps que quelqu'un d'autre occupe ce poste du côté allemand», a déclaré un porte-parole d'EADS à Munich, précisant que Rainer Hertrich, dont le mandat arrive aussi à échéance en juin 2005, n'était pas disponible pour un nouveau mandat. Pour ne pas envenimer un climat déjà délétère, le même porte-parole a affirmé que la décision de Hertrich n'avait rien à voir avec la lutte de pouvoir côté français. Le Spiegel affirme, lui, le contraire. La décision de Rainer Hertrich aurait été motivée par des divergences d'opinion avec