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Libération

IBM coupe le cordon du PC

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publié le 6 décembre 2004 à 3h20

Washington de notre correspondant

En août 1981, à Boca Raton en Floride, International Business Machines lançait le PC, Personal Computer, début d'une petite révolution dans le mode de vie des habitants de cette planète. Il coûtait 1 565 dollars (soit plus de 3 000 euros d'aujourd'hui), était muni d'un lecteur de disquettes souples, et sa mémoire ne dépassait pas 16 kilobits. Un an plus tard, le magazine Time en avait fait sa «personne de l'année».

Moins d'un quart de siècle après, le groupe informatique s'apprête à tirer sa révérence. Jugeant trop faible la rentabilité du marché des PC, la direction d'IBM a décidé de s'en retirer. Selon le New York Times, «elle mène des discussions sérieuses pour vendre ses activités PC à Lenovo». Ce groupe, qui s'appelait auparavant Legend, n'est pas très connu en Occident ; c'est pourtant le plus grand fabricant chinois d'ordinateurs personnels, avec 25 % du marché local et 2,6 % du marché mondial. IBM, qui occupe la troisième place (5,6 % du marché) derrière Dell (16,8 %) et Hewlett Packard (15 %), aurait également pris langue avec «au moins» un autre acheteur potentiel. La banque Merrill Lynch serait chargée d'arranger ce deal, évalué à près de 2 milliards de dollars. La marque IBM ne disparaîtrait pas pour autant, un contrat de licence continuerait de lier le repreneur au groupe américain. Au siège, à Armonk (Etat de New York), la direction du groupe a refusé de commenter ces «rumeurs et spéculations».

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