Devant la glissade continue du dollar, il y a les fatalistes. Gerrit Zalm, le ministre des Finances néerlandais (les Echos d'hier) : «Il n'existe pas de solution miracle. La bonne réponse consiste sans doute à attendre que les Etats-Unis corrigent leurs déficits.» Et les volontaristes : la Banque centrale du Brésil a acheté hier des dollars sur le marché des changes, provoquant une remontée immédiate du cours de la devise américaine face au real. Quels que soient les comportements, au Brésil, comme en Europe ou au Japon, c'est la même crainte : que le niveau du dollar renchérisse les exportations vers les Etats-Unis au point de les restreindre et de peser sur la croissance économique. Hier, l'euro a frôlé son record face au dollar avant de se replier dans la soirée aux alentours de 1,3431 dollar.
Pression. Entre le fatalisme d'une partie de l'Europe et le volontarisme du Brésil, il y a Hervé Gaymard, nouveau ministre de l'Economie français : «Il ne faudrait pas que cette glissade continue, et il faudrait une meilleure gestion de ces changes au plan international.» Le ministre, qui participait hier soir à la réunion de l'Eurogroupe aux côtés des onze autres grands argentiers de la zone euro et du président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, tente avec d'autres de faire pression sur les Etats-Unis pour que se mette en place une action coordonnée des principales Banques centrales. «Il est évident que la solution n'est pas seulement en Europe, mais aussi