Condamné par l'Autorité des marchés financiers (AMF) mais pas totalement mécontent. Jean-Marie Messier n'a pas changé. Comme au temps où il expliquait que les activités de Vivendi Universal, alors criblé de dettes et en perte, allaient «mieux que bien», il réussit toujours à voir le bon côté des choses. Hier, Olivier Metzner, son avocat, révélait que l'AMF lui infligeait une amende d'1 million d'euros dans le cadre de sa procédure de sanction vis-à-vis de l'information financière de VU (1), mais il ajoutait que l'ex-PDG était «réjoui», parce que «l'essentiel des griefs ont été abandonnés», notamment ceux concernant «sa probité personnelle». «La décision de l'AMF commence à ramener le dossier VU à ses justes proportions», poursuit l'avocat, qui indique faire appel pour obtenir l'annulation totale des sanctions.
Délit d'initié. Effectivement, la décision finale n'a pas retenu toutes les accusations pointées par le rapporteur de la commission de sanctions, qui joue un peu le rôle de procureur dans la procédure de l'AMF. Notamment des erreurs de comptabilisation concernant les filiales Cegetel et Maroc Telecom. Surtout, le soupçon de délit d'initié a été totalement écarté, l'AMF considérant que Messier n'a pas bénéficié d'une information privilégiée et qu'il ne s'est pas enrichi. Mais le gendarme des marchés n'a pas pour autant exonéré l'ex-PDG de VU. Il considère que Messier a diffusé une «information trompeuse» en comptabilisant mal une de ses nombreuses filiales et qu'il a pro