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Les opinions publiques plus sensibles à la corruption

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Transparency International a publié un sondage réalisé dans 64 pays.
publié le 10 décembre 2004 à 3h24

Surprise. Les opinions publiques mondiales accordent une place de plus en plus importante à la corruption. On peut y voir une prise de conscience d'un phénomène en baisse ou stable. Ou alors un signal d'alarme face à une pratique grandissante. Dans son baromètre mondial de la corruption 2004 publié hier, à l'occasion de la journée mondiale contre ce fléau contre la démocratie, Transparency International (TI) a interrogé plus de 50 000 personnes dans 64 pays sur leur «perception de la corruption».

Signe d'un divorce consommé, les partis politiques incarnent l'institution la moins intègre du monde. «Les scandales de corruption financière, l'abus du privilège d'immunité et le népotisme ont sapé la confiance du public envers les partis et les dirigeants», note TI. C'est, en tout cas, l'avis des opinions de 36 pays sur 62 sondés. Dont les Français, qui évaluent la corruption des partis à 4,1 sur une échelle de 1 à 5 et la situe «à la 3e place de leurs préoccupations, derrière le chômage et la vie quotidienne», résume Daniel Lebègue, président de TI. «C'est effrayant, s'alarme Lebègue. On est au niveau de l'Ukraine.» Pire qu'en Inde ou au Guatemala. TI appelle au passage la France et tous les pays riches à rejoindre les 16 pays qui ont ratifié la convention de l'ONU sur la corruption signée en 2003. Et l'ONG assure qu'elle va se pencher sur l'usage extensif des secrets défense et administratifs made in France.

Si les services publics, l'administration fiscale, la justice, ou les ONG