Le mariage de l'eau et des médias, qui avait permis à Jean-Marie Messier de construire son empire, est définitivement enterré. Vivendi Universal a annoncé hier qu'il vendait l'essentiel de sa participation dans Veolia (ex-Vivendi Environnement, ex-Générale des eaux). 10 % ont été placés auprès d'investisseurs institutionnels, 3 % seront achetés par la Société générale et 2 % par Veolia lui-même d'ici la fin du mois. A l'issue de l'opération, VU ne possédera plus que 5,3 %, et perdra sa place de premier actionnaire au profit de la Caisse des dépôts (7 %).
Officiellement, tout le monde est réjoui. Vivendi, parce qu'il a pu vendre les titres à un cours relativement élevé et a pris de vitesse les investisseurs qui tablaient sur une vente après le 23 décembre. A cette date-là prenait fin une option d'achat accordée par Vivendi aux autres actionnaires. Veolia de son côté est heureux «de voir lever les éléments d'incertitude concernant l'évolution de l'actionnariat».
Cette opération a aussi une vertu, que les entreprises ne mentionnent pas. Elle permet d'oublier l'intervention assez embarrassante pour les PDG des deux entreprises, Henri Proglio (Veolia) et Jean-René Fourtou pour VU, de Mohammed Ajroudi, un intermédiaire sulfureux, un moment pressenti pour racheter la participation de Vivendi. C'est le même homme qui a voulu monter avec Veolia un projet de filiale au Moyen-Orient, et s'est fait molesté lundi soir dernier par Alexandre Djouhri, un autre intermédiaire proche lui, de Pro