Production industrielle terne et déficit du commerce extérieur record : les chiffres publiés vendredi ne dessinent pas un quatrième trimestre flamboyant ­ après un troisième déjà médiocre. La France a enregistré en octobre un nouveau déficit de son commerce extérieur de 2,068 milliards d'euros, en raison d'une hausse des importations pétrolières et des biens intermédiaires. Sur les dix premiers mois de 2004, elle accuse désormais un déficit commercial cumulé de 5,261 milliards d'euros, alors qu'elle était excédentaire de 699 millions entre janvier et octobre 2003. En octobre, les exportations étaient en hausse de 6,8 % sur un an, mais les importations ont grimpé de 13,7 %.

La production industrielle a, elle, reculé de 0,7 % en octobre par rapport à septembre, mois record il est vrai avec +3,2 %. Tous les postes de production industrielle chutent : biens de consommation (-1,2 %), automobile (-2,2 %), biens intermédiaires (-0,1 %), agroalimentaire (-0,8 %), énergie (-0,6 %).

Vendredi, le ministre délégué à l'Industrie a tenté de relativiser ces mauvais chiffres. «Il faut regarder l'ensemble de l'année. Notre commerce extérieur est marqué par de gros contrats, cela a une signification sur douze mois, a assuré Patrick Devedjian. Il y a de mauvais mois et de très bons. Ce qui compte, c'est que sur l'année, notre commerce extérieur est en progrès.» Même discours rassurant du ministre du Budget, Jean-François Copé, pour qui la mauvaise performance du commerce extérieur est à «relativ