«Nous voulons construire une nouvelle internationale qui reflète la vision du monde que nous voulons, un monde de décence, de justice, et d'égalité !» Slogan altermondialiste ? Non. Extrait d'un plaidoyer de Sharan Burrow, présidente de l'Actu, le Conseil australien des syndicats, entendu hier à Miyazaki, au Japon, en clôture du XVIIIe Congrès mondial de la CISL, la Confédération internationale des syndicats libres. Toute la semaine, la galaxie syndicale a gravité à la tribune pour dire sa volonté de «transformer la mondialisation». Pour clamer son désir de «mondialiser la solidarité des travailleurs». Et constater, avec une évidence parfois désabusée, que «les principes et valeurs» du mouvement syndical sont «soumis à de constantes attaques». Une offensive liée «à l'incapacité d'assurer une réglementation sociale des marchés mondiaux», à une «absence de volonté des dirigeants politiques» et à la «disposition de nombreux employeurs à exploiter ce déficit social mondial»...
Offensifs.
Comment faire face au dumping social, au chantage à l'emploi ? Quelles réponses apporter aux délocalisations, à l'avantage compétitif lié à la seule absence de règles ? Comment ne pas laisser un syndicalisme «hors centrale» se développer et ne pas laisser le champ de la radicalité aux seuls alters ? En mondialisant les syndicats face à la mondialisation. En les fusionnant. En sortant de la logique «d'otage du néolibéralisme et en étant plus offensif», résume un syndicaliste européen.
La CISL (148 m