«Vous avez quinze jours pour quitter Paris.» Il y a un an, dans la grisaille du mois de novembre, l'appel avait fait rêver de nombreux Parisiens. Dans les journaux, la verdure du Lot-et-Garonne s'affichait pleine page (voir notre cahier emploi du 24 novembre 2003). Une campagne pour inciter les urbains à venir s'installer et travailler «au coeur du Sud-Ouest».
Un an plus tard, un tout nouveau trimestriel, Quitter la ville (1), fait le bilan de l'opération. Et, visiblement, le Lot-et-Garonne a tapé juste. Le département avait bien fait les choses. Confronté au vieillissement de sa population et à la disparition de ses petites entreprises, il voulait attirer les créateurs ou repreneurs d'entreprise, des artisans, des commerçants ou des cadres. Pour cela, étaient proposées mises en relations avec les entreprises locales, l'administration, les écoles, offres de billets de train à moins 50 %, possibilités d'hébergement...
Près de cinq mille personnes ont appelé, histoire de rêver ou de vraiment s'installer. «Plus de quatre cents ont été reçues à la Maison de l'Aquitaine à Paris», relate le magazine. Puis quatre cents candidats au départ ont fait le déplacement à Agen. Enfin, près d'un millier de dossiers ont été transmis à tous les acteurs économiques du département (chambre de commerce, banques, comité du tourisme, agriculture...).
Au final, à peine un an après les placards publicitaires parisiens, quarante-huit familles vivent désormais dans le Lot-et-Garonne. Vingt-cinq entrepris