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Libération

Le travail dominical pour retenir les centres d'appels

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Annonce hier d'une série de mesures pour freiner leur délocalisation.
publié le 14 décembre 2004 à 3h28

Communication un peu brouillée sur le sujet sensible de la délocalisation des centres d'appels. Hier, Patrick Devedjian, ministre de l'Industrie, a arrêté une série de pistes pour mettre un stop à ces déménagements. Dont une mesure phare : l'autorisation de travailler le dimanche. Ce matin, c'est Jean-Louis Borloo, le ministre du Travail, qui va livrer ses propres recettes. Et il devait, lui aussi, communiquer sur l'assouplissement du travail dominical.

Couac. Cette entorse à la réglementation sociale avait été longuement évoquée au sein des groupes de travail constitués par le ministre : «Borloo voulait troquer le dimanche contre son label social, un ensemble de bonnes pratiques proposé au secteur ; mais Devedjian l'a négocié, lui, contre des créations d'emploi», raconte un participant. Dans la petite course à la communication, c'est le ministre de l'Industrie qui a gagné. A Bercy, on conteste la rivalité : «Borloo s'occupe du volet social et nous, du volet économique. L'ouverture le dimanche est bien un sujet qui doit être regardé sous ces deux aspects.» C'est surtout la mesure la plus spectaculaire du plan du gouvernement pour lutter contre la concurrence du Maghreb, du Sénégal ou de la Roumanie qui emploient 8 000 conseillers ou télévendeurs dans la banque, dans l'assurance ou les télécoms, contre 250 000 en France.

Le sujet sensible des délocalisations avait déjà fait l'objet en septembre d'un premier couac. Nicolas Sarkozy avait trouvé une recette bien à lui pour lutter