Bruxelles (UE) correspondance
Les banques françaises les plus importantes sont attendues à la direction générale de la concurrence de la Commission européenne pour deux jours de grand oral. Le Crédit agricole et sa filiale le Crédit lyonnais, le Crédit mutuel et sa filiale le CIC, la Société générale, BNP-Paribas, les Banques populaires, les Caisses d'épargne et la Poste viennent plaider leur cause aujourd'hui et demain à Bruxelles au sujet du groupement des cartes bancaires (GCB). Une affaire qui pourrait leur coûter cher.
L'exécutif européen soupçonne le GCB qui gère le système des cartes de paiement dans l'Hexagone et neuf grandes banques françaises d'avoir passé un «accord secret», via leur politique tarifaire. Objectif : tenir à distance la concurrence sur le marché de l'émission des cartes bancaires ; et empêcher l'entrée de nouveaux acteurs comme les banques issues de la grande distribution ou les banques étrangères offrant des cartes de paiement moins chères et munies de nouvelles fonctions. Les banques incriminées contestent l'existence d'un accord «secret». «Il y a probablement une méconnaissance de la spécificité du système CB qui mérite un examen plus attentif de la Commission, assure l'entourage du GCB. Cette audition collective va nous permettre de faire valoir nos arguments.»
Mais la partie semble mal engagée. En juillet, après un an et demi d'enquête, la Commission a ouvert une procédure d'infraction en envoyant aux intéressés une sévère «communication des g