La guerre des Bourses va-t-elle avoir lieu ? Lundi, on apprenait que la Deutsche Börse, la société qui gère le marché de Francfort, avait proposé de racheter le London Stock Exchange pour 1,8 milliard d'euros. Une offre refusée par la Bourse britannique, car pas assez élevée. Hier, le Financial Times a révélé qu'Euronext, la société gérant les Bourses de Paris, Bruxelles, Amsterdam et Lisbonne, s'était entourée de deux banques conseils pour réfléchir à une contre-offre. Il s'agirait de Morgan Stanley et ABN Amro.
Aucun des acteurs n'a confirmé l'information, mais cette annonce n'a surpris personne. Depuis le début de la semaine, les investisseurs pariaient sur une contre-attaque d'Euronext. Lundi, l'action de la société avait même perdu 4,69 % sur une telle hypothèse. Selon les analystes, l'offre de la Deutsche Börse est élevée, et surenchérir coûterait cher à Euronext. Mais la société multinationale ne peut pas rester inactive devant un regroupement de Londres de et Francfort, qui créerait, de loin, la première bourse européenne en terme de capitalisation boursière et de nombre de sociétés cotées. Surtout qu'Euronext avait été la première à initier le mouvement de consolidation au niveau européen et est déjà présente à Londres. En 2003, elle avait racheté le Liffe, le marché à terme britannique.
Si Euronext se décidait à lancer une OPA, la bataille devrait se limiter à deux attaquants, pour un défenseur. OM Gruppen, la seule autre bourse transnationale qui regroupe les marché