Menu
Libération

Pfizer malade de son anti-inflammatoire

Article réservé aux abonnés
Le Celebrex est mis en cause. Le numéro 1 de la pharmacie chute en Bourse.
publié le 18 décembre 2004 à 3h32

Les soupçons sur la sécurité sanitaire n'en finissent plus de plomber le secteur pharmaceutique : dix semaines après le retrait mondial du Vioxx par le laboratoire américain Merck, Pfizer a annoncé vendredi qu'une étude clinique portant sur son propre anti-inflammatoire Celebrex montrait aussi une augmentation significative des risques d'accidents cardio-vasculaires. Alors même que le n° 1 mondial de la pharma ne cessait d'assurer que son Celebrex était plus sûr que le Vioxx, pourtant de la même classe thérapeutique des «coxibs». Censés soulager aussi bien que les anti-inflammatoires classiques mais avec moins d'effets secondaires, les coxibs sont parmi les médicaments les plus vendus au monde et se sont retrouvés au coeur de plusieurs polémiques sur la réalité de leur innovation thérapeutique depuis leur apparition en 1999.

Méfiance. L'annonce de Pfizer a immédiatement provoqué la chute de l'action de près de 25 % à la Bourse de New York, signe d'une méfiance marquée des investisseurs à l'égard des entreprises pharmaceutiques. Le retrait du Vioxx, qui représentait 10 % du chiffre d'affaires de Merck (MSD en France), avait déclenché, notamment aux Etats-Unis, une polémique sur la qualité du travail de contrôle des agences de médicaments et accru les doutes sur la fiabilité des données présentées par les labos sur la sécurité de leurs molécules. Pris par plusieurs dizaines de millions de personnes dans le monde, le Celebrex n'avait pas échappé à la mise en cause : le New Engla