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A Pékin, culture, lait et riz dans le magasin de la «famille heureuse»

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publié le 20 décembre 2004 à 3h33

Pékin de notre correspondant

Les visiteurs de l'hypermarché Carrefour de Haidian, un quartier nord de Pékin où sont installées les universités et les entreprises high-tech, ne sont pas accueillis en ce moment par le Père Noël mais par... la Vénus de Milo. Carrefour a décidé de donner dans le culturel en présentant, dans le cadre de l'année de la France en Chine, quarante reproductions de sculptures célèbres issues de collections des musées français. L'initiative remporte un grand succès, à en croire le nombre de personnes qui se prennent en photo devant les oeuvres, ou l'affluence aux visites commentées par des guides.

Cette touche culturelle à la veille de Noël surprendrait partout ailleurs. Pas en Chine, où cette fête n'a encore qu'une valeur folklorique. Les décorations de Noël sont sobres dans le magasin, et les quelques vendeuses qui portent un bonnet rouge à pompon blanc savent à peine de quoi il s'agit. «C'est une fête chinoise», dit l'une. «Non, française», dit l'autre. «C'est important à l'étranger», renchérit une troisième...

Si le chiffre d'affaires augmente un peu en fin d'année, à l'occasion de quelques réunions familiales ou entre amis, ce n'est rien à côté de la véritable folie qui s'empare des consommateurs à la veille du nouvel an lunaire, qui tombe l'année prochaine le 9 février. Les Carrefour, réputés les magasins les moins chers de Chine, sont littéralement assiégés.

Le Carrefour de Haidian, ouvert cette année, est le cinquième de la capitale chinoise, mais a