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Poutine entretient le mystère Ioukos

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Baikalfinansgroup, le repreneur de la principale filiale du pétrolier russe, pourrait se rapprocher du gazier Gazprom et du conglomérat chinois CNPC.
publié le 22 décembre 2004 à 3h34

Vladimir Poutine a des «informations en [sa] possession» sur le mystérieux acquéreur de la principale filiale de la compagnie pétrolière Ioukos (Libération du 20 décembre).

Pas de quoi surprendre tous ceux, nombreux, qui sont convaincus que le repreneur est téléguidé par le Kremlin. «Les actionnaires de Baikalfinansgroup sont des personnes physiques qui sont dans les affaires depuis de longues années», a précisé le président russe, hier, lors d'un voyage en Allemagne. «Ils ont l'intention, d'après les informations en ma possession, de construire des rapports avec d'autres compagnies énergétiques russes», allusion au géant gazier Gazprom contrôlé par l'Etat. Ou même chinoises : le conglomérat pétrolier CNPC pourrait en effet lui aussi «participer à l'exploitation de ces biens qui ont été vendus aux enchères».

Vladimir Poutine s'est montré beaucoup plus clair dans son soutien au processus de vente et à son résultat. «Pour autant que je sache, l'adjudication s'est conformée au droit russe.» Il a reçu l'assentiment de son hôte Gerhard Schröder : l'affaire autour de la vente de Iouganskneftegaz, qui contrôle 11 % des exportations pétrolières russes, «est une question interne à la Russie», a déclaré le chancelier allemand. Vladimir Poutine ne souhaitait pas autre chose.

Alors, qui est l'opaque Baikalfinansgroup, inconnu avant de s'adjuger, dimanche aux enchères, le principal actif de Ioukos pour plus de 9 milliards de dollars ? Qui est cette firme qui ne possède pas un seul puits de