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Libération

L'application d'une décision prise en mars

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publié le 23 décembre 2004 à 3h36

La justice européenne a ordonné hier à Microsoft

d'appliquer sans délai les «mesures correctives» que lui avait imposées en mars la Commission européenne. Le numéro un mondial des logiciels est alors accusé d'entraver la libre concurrence. Microsoft écope d'une amende de 497 millions d'euros (déjà versée par Microsoft, elle lui sera remboursée si l'entreprise a gain de cause en appel) et doit apporter deux «mesures correctives» à ses pratiques : proposer une version de Windows délestée du logiciel Media Player (audio vidéo) et divulguer des informations nécessaires à d'autres éditeurs de logiciels pour qu'ils puissent développer leurs propres produits compatibles avec Windows.

Microsoft demande alors la suspension de l'application de ces sanctions tant que la procédure d'appel n'a pas abouti. «Les éléments de preuve avancés par Microsoft ne suffisent pas à démontrer que l'exécution des mesures correctives imposées par la Commission risque de lui causer un préjudice grave et irréparable», a tranché hier le tribunal de première instance de la Cour européenne de justice.

La Commission a salué hier cette décision qui rend «immédiate» l'application intégrale de la condamnation de Microsoft. Ce dernier a réitéré sa volonté de privilégier un règlement à l'amiable avec l'exécutif communautaire, lequel a aussitôt répliqué qu'il ne se situait pas dans «un processus de renégociation».

Microsoft va se conformer aux sanctions.

La nouvelle version de Windows, sans le logiciel Media Player, ser