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Libération

Les salariés d'H & M doivent lever le camp

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publié le 25 décembre 2004 à 3h37

Demi-victoire pour la direction d'H & M. Vendredi, le tribunal de Bobigny a donné trois jours aux grévistes pour libérer l'entrée de l'unique entrepôt de l'enseigne, au Bourget (Seine-Saint-Denis). Depuis le 13 décembre une centaine de personnes campent sur le trottoir nuit et jour. Placées devant la grille du dépôt, leurs voitures empêchent les camions de livrer les soixante-cinq magasins du groupe suédois.

Mais le juge des référés a refusé d'ordonner l'expulsion par la force. Il réexaminera la situation lundi matin, «après un délai de réflexion et de négociation». Classique dans les conflits du travail, ce type de décision vise à calmer le jeu. En principe, tout le monde y gagne : le juge, qui évite de trancher trop brutalement un litige dont il n'a pas examiné le fond (1) ; le préfet, qui n'a pas à envoyer ses troupes déloger les grévistes ; la direction et les salariés, qui finissent généralement par renouer le dialogue.

Dignes. Cette fois, un tel happy end serait surprenant. La direction, «très satisfaite du jugement», exige que les grévistes évacuent le dépôt. Et les salariés ont décidé de rester sur place. «Nous avons fait un grand pas en acceptant la médiation proposée mercredi par le préfet, explique Fofana Modibo, délégué FO. La direction doit maintenant prendre la peine d'examiner nos revendications.» Les salariés demandent une hausse salariale de 11 % (lire ci-contre) et le retour de la prime d'intéressement supprimée en mars.

Qui cédera le premier ? Côté direction,