Le prix des cigarettes ne devrait pas baisser en début d'année. Selon la Confédération des débitants de tabac de France, le ministère de l'Economie a refusé d'homologuer le projet de baisse des prix qui lui était soumis par les fabricants, et qui devait entrer en vigueur le 3 janvier. Une mesure visant à enrayer le déclin des ventes : en deux ans de hausse de la fiscalité, le prix des cigarettes s'est envolé d'environ 60 %, et leurs ventes en volume se sont effondrées de 25 % en 2004.
Dans un communiqué diffusé sur leur site Internet, les débitants affirment que la décision définitive du gouvernement concernant la baisse des prix serait «repoussée à courant janvier». Bercy s'est pour l'instant refusé à confirmer cette information : «Aucune décision n'a été prise. Le dossier est toujours sur la table des deux ministres», Hervé Gaymard à l'Economie et Jean-François Copé au Budget.
C'est avant tout sur les paquets d'entrée de gamme que les fabricants voudraient plus de liberté dans la fixation du prix. Selon le Figaro du 25 décembre, Altadis souhaiterait ainsi vendre ses Gauloises blondes à 4,50 euros le paquet, soit dix centimes de moins qu'actuellement. Selon cette entreprise, seules les cigarettes «premium» (les plus chères) et, à l'autre bout de la gamme, celles de premiers prix gagnent actuellement des parts de marché.
Mais le gouvernement craint sans doute une guerre des prix. La baisse des tarifs serait en contradiction avec le plan anticancer de Chirac, censé décourager la