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Ces pays qui s'effilochent

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Tour d'horizon des nations qui vont souffrir de la fin des quotas dans le monde.
publié le 4 janvier 2005 à 23h23

La Chine parachève sa domination sur le textile. C'est la conséquence de la suppression des quotas sur les importations textiles intervenue le 1er janvier (Libération du 31 décembre 2004). Derrière cette industrie triomphante grâce à sa technicité et au coût de sa main-d'oeuvre, il y a les pays victimes qui vont souffrir de la disparition du système des quotas. Comment vont en effet s'en sortir les nations qui ont vertébré leur développement sur l'industrie textile ? Petit tour d'horizon des plus vulnérables, identifiés par plusieurs organismes internationaux, que ce soit l'Organisation de coopération et développement économiques (OCDE), le Bureau international du travail (BIT), l'ONG Christian Aid, la Confédération internationale des syndicats libres (CISL) ou l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

Le Bangladesh

Selon le Fonds de développement des Nations unies, un million d'emplois pourraient être supprimés dans ce pays considéré comme le plus grand perdant (lire ci-contre). Parmi les 140 millions d'habitants, les premières victimes seront sans doute les femmes, les deux tiers des employés du secteur. En cause : le manque de réactivité du pays. Infrastructures chaotiques et corruption galopante font que les délais entre la commande et la livraison peuvent aller jusqu'à 120 jours. «Le Bangladesh s'apprête à augmenter le nombre d'heures supplémentaires autorisées et à assouplir le travail des femmes la nuit pour l'après-2005», s'alarmait la CISL dans un rapport en novembre