Vincent Bolloré a-t-il eu de gros problèmes d'argent à la fin du mois dernier, comme un ménage surendetté, ou a-t-il monté une opération pour prendre le contrôle de Havas, le groupe de publicité dont il est déjà le premier actionnaire ? Le mystère est total depuis que l'homme d'affaires a annoncé dans un avis financier, le 27 décembre, avoir «nanti» 55 millions d'actions Havas soit 12 % du capital auprès «d'un établissement financier français de premier plan», la Société générale selon plusieurs sources. Une opération assimilable à un prêt sur gage (lire ci-contre), qui lui a permis de recevoir 200 millions d'euros et pourrait servir à se renforcer dans le capital Havas. Selon ce que déclarait la semaine dernière à Reuters une source proche du groupe, Bolloré «se dote d'une force supplémentaire et des moyens nécessaires pour faire évoluer sa participation au gré des opportunités».
Courrier. Mais cette version qui n'est d'ailleurs pas confirmée officiellement par l'homme d'affaires est tout sauf crédible. Il est d'abord peu courant d'utiliser comme gage une partie d'un investissement présenté comme durable : mercredi, Bolloré a réaffirmé qu'il voulait être représenté au conseil d'administration de Havas. Surtout, selon des informations venant de plusieurs sources concordantes, la Société générale a affirmé à Havas que l'opération n'avait rien à voir avec une montée dans son capital. La banque s'est sentie obligée d'informer le groupe de publicité, un client dont elle c