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Libération

Bolloré joue à faire peur à Havas

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Les rumeurs de montée dans le capital du groupe publicitaire confortées par un «prêt».
publié le 7 janvier 2005 à 23h28

Vincent Bolloré a-t-il eu de gros problèmes d'argent à la fin du mois dernier, comme un ménage surendetté, ou a-t-il monté une opération pour prendre le contrôle de Havas, le groupe de publicité dont il est déjà le premier actionnaire ? Le mystère est total depuis que l'homme d'affaires a annoncé dans un avis financier, le 27 décembre, avoir «nanti» 55 millions d'actions Havas ­ soit 12 % du capital ­ auprès «d'un établissement financier français de premier plan», la Société générale selon plusieurs sources. Une opération assimilable à un prêt sur gage (lire ci-contre), qui lui a permis de recevoir 200 millions d'euros et pourrait servir à se renforcer dans le capital Havas. Selon ce que déclarait la semaine dernière à Reuters une source proche du groupe, Bolloré «se dote d'une force supplémentaire et des moyens nécessaires pour faire évoluer sa participation au gré des opportunités».

Courrier. Mais cette version ­ qui n'est d'ailleurs pas confirmée officiellement par l'homme d'affaires ­ est tout sauf crédible. Il est d'abord peu courant d'utiliser comme gage une partie d'un investissement présenté comme durable : mercredi, Bolloré a réaffirmé qu'il voulait être représenté au conseil d'administration de Havas. Surtout, selon des informations venant de plusieurs sources concordantes, la Société générale a affirmé à Havas que l'opération n'avait rien à voir avec une montée dans son capital. La banque s'est sentie obligée d'informer le groupe de publicité, un client dont elle c