En novembre 2003, Top Spin signé PAM, société d'Ile-de-France, est reconnu pour être le meilleur jeu de tennis au monde. En septembre 2004, Obscure, développé à Tourcoing par la jeune société Hydravision, cartonne sur console. Malgré la vague sans précédent de fermetures qui avait fait craindre le pire en 2002, le jeu vidéo français n'est pas mort. Simplement, sous légère perfusion. Depuis la bulle Internet, les pouvoirs publics ont toujours eu un petit faible pour cette jeune industrie innovante. Aussi, quand la conjoncture s'est retournée, la profession mettant en avant ses 12 000 emplois n'a pas eu beaucoup de mal à convaincre le gouvernement de la nécessité d'une aide publique. Cette dernière viendra de deux façons : un petit coup de pouce financier et un effort sur la formation.
C'est Jean-Pierre Raffarin lui-même qui a tenu à annoncer, en avril 2003, le déblocage de 4 millions d'euros pour le fond d'aide aux entreprises multimédia (Faem). Fonds destiné à financer la préproduction, la phase préliminaire à la recherche d'un éditeur. Reste que sans éditeur, point de salut pour les studios français. D'où leur inquiétude devant la volonté de prise de contrôle de l'américain Electronic Arts sur Ubisoft. Car aux côtés des trois leaders très présents à l'international (Atari, Ubisoft et Vivendi Universal Games), on ne trouve que quelques petites entreprises comme Focus Home Interactive, MC2 ou Micro Application. Cette semaine a d'ailleurs vu la liquidation judiciaire de Tit