Caramba, encore raté ! Deux grosses heures de discussions n'ont pas suffi, hier après-midi, à mettre d'accord fournisseurs et grandes enseignes de la distribution sur la poursuite du mouvement de baisse des prix des grandes marques amorcé l'an dernier (-1,7 %). A la sortie de ces «discussions», Christian Jacob, le ministre du Commerce, qui a repris le dossier en main après Nicolas Sarkozy, n'a pu que constater l'impasse totale : «Rien n'est encore bouclé. Nous faisons des progrès et nous donnons encore soixante-douze heures pour faire avancer les choses de manière significative», a expliqué ce proche de Chirac. Qui serait menacé, faute de succès dans cette négociation, de se voir déposséder du dossier au profit de Hervé Gaymard, le nouveau locataire des Finances.
Il y a bien une esquisse de début d'accord : l'industriel qui augmenterait ses tarifs 2005 de moins de 1 % obtiendrait en contrepartie une baisse de 1 % des marges arrières, ces sommes que le distributeur réclame dans l'opacité totale à son fournisseur sous prétexte de bien mettre ses produits en valeur. Au bout du compte, reconnaissent la plupart des protagonistes, les prix en grandes surfaces seraient ainsi «stabilisés» à défaut de franchement baisser.
Le hic, c'est que certains industriels invoquent pêle-mêle l'augmentation du prix de l'acier des boîtes de conserves et celle du pétrole pour proposer à leurs distributeurs des hausses de tarifs supérieures à 1 %, aux alentours de +1,5 % à +2 %. «Environ 40 % de nos f