Londres de notre correspondante
En septembre 2000, sous l'égide des Nations unies, le Sommet du millénaire traçait de grandes perspectives, et promettait de lutter contre la pauvreté et de réduire de moitié la population qui vit avec moins de un dollar par jour d'ici à 2015. Grande promesse, faible réalisation. Il faut bouger maintenant, réclament les Britanniques.
Plan Marshall. Jeudi, à Edimbourg, à l'occasion d'un discours, le ministre des Finances britannique, Gordon Brown, a lancé sa campagne en faveur d'un plan Marshall pour l'Afrique. Et a demandé à la communauté internationale de poursuivre l'effort de solidarité accompli en faveur des pays ravagés par le tsunami, catastrophe qui prouve que le «destin des personnes riches dans les pays riches est lié irrévocablement au sort des habitants les plus pauvres dans les pays les plus pauvres».
Au même moment, mais à Downing Street, le Premier ministre, Tony Blair, constatait que le tsunami était l'effet des «forces de la nature», mais qu'il y a «l'équivalent d'un tsunami, mais fait par l'homme, que l'on pourrait prévenir chaque semaine en Afrique».
La presse britannique a vu dans ces deux discours une nouvelle preuve de la guerre intestine que se livrent ces deux leaders du Labour. On pourrait y lire plutôt l'illustration d'un vrai marketing humanitaire des Britanniques. Depuis début janvier, le Royaume-Uni assume la présidence du G8 et a fait de l'Afrique et des pays pauvres une priorité du sommet qui se tiendra en Ecosse en j