Rachat d'actions ou distribution de superdividendes ? Depuis quelques mois, les sociétés cotées en Bourse ne semblent plus avoir qu'un seul dilemme : comment rémunérer le plus possible leurs actionnaires. En août, c'est le groupe Bouygues qui annonçait le versement d'un dividende exceptionnel de 5 euros par action, soit un rendement annuel au cours d'alors de plus de 18 %. Il était suivi en octobre par le groupe immobilier Unibail (23 euros par action). Les deux distributions de cash ont eu lieu vendredi. A cela, il faut ajouter la promesse faite par Veolia en septembre d'«augmenter le dividende à deux chiffres sur une période de trois ans». Et l'annonce en novembre par Vodafone qu'il allait doubler une partie de son dividende, en même temps que l'augmentation sensible de son programme de rachat d'action. En juillet, Microsoft avait déjà annoncé qu'il paierait un dividende exceptionnel de 32 milliards de dollars pour 2004 et distribuerait 44 milliards sous la forme de rachat d'actions et de dividendes au cours des quatre prochaines années. Une décision qui avait surpris, venant d'un groupe qui n'avait jamais été très généreux vis-à-vis de ses actionnaires. Ce n'est qu'en 2003, soit plus de vingt-cinq ans après sa création, que le géant américain du logiciel avait pour la première fois versé un dividende.

Cadeaux. La mode a prospéré en France. Dans une étude publiée en septembre, l'entreprise d'investissement Cheuvreux distingue les champions du «retour de cash sous forme de d