Bill Gates voit des rouges partout. Ceux qui plaident pour une réforme du droit d'auteur et des brevets sont des «communistes d'un genre nouveau, cachés sous différents masques», a déclaré mercredi dernier le fondateur de Microsoft au site américain d'actualités News.com. Bas les masques ! Parmi les séditieux visés par Bill Gates, on trouve le prix Nobel d'économie Joseph Stiglitz, ainsi que de nombreux économistes et experts de toutes chapelles, du marxien français André Gorz au très libéral hebdomadaire anglais The Economist.
Guérilla juridique. Et bien sûr les partisans du logiciel libre, adeptes de la mutualisation du code informatique, qui ont réussi à développer des programmes à succès, comme le système d'exploitation Linux ou le navigateur Web Firefox, sans recourir aux mêmes droits d'accès ulrarestreints utilisés par Microsoft avec Windows. Ils jugent en effet la propriété intellectuelle déséquilibrée en faveur des titulaires de droits, grandes firmes informatiques et de pharmacie ou majors de la musique. Parmi les nombreuses critiques, le brevet est accusé d'avantager les grandes entreprises capables de payer les avocats nécessaires pour mener une guérilla juridique. Par ailleurs, les limitations de plus en plus courantes à la copie privée le droit accordé jusque-là à tout un chacun de copier des oeuvres pour son usage privé brident l'accès à la culture.
«Attristé». Selon Bill Gates, ces idéologues «veulent se débarrasser des mesures incitatives dont bénéficient l